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Résumé :
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Au début du carême, sans doute vers 389, lévêque de Milan prêche sur fond dune crise économique et sociale dont il est un analyste très perspicace. De sa prédication, il tire ce petit traité en trompe-loeil : Élie, mentionné dans la lecture du jour, semble très vite « congédié » par lorateur au profit dun sujet plus directement pastoral, le jeûne. Dans ce texte darchitecture soignée, tout en crescendo, Ambroise développe une apologie du jeûne, pour mieux lopposer à son antithèse, lebrietas, dont il brosse un tableau haut en couleurs. Le traité culmine dans une présentation du jeûne comme préparation à la vie céleste, propre à mener les catéchumènes au baptême lors de la fête de Pâques.
Ce texte, ici donné dans une édition critique nouvelle, est un document de grande valeur pour la connaissance des pratiques ascétiques et de lhistoire sociale. Mais il intéressera aussi, par ses qualités littéraires, et notamment ses descriptions de la vie à Milan dans les milieux privilégiés, tout lecteur désireux de goûter la verve dun écrivain de talent.
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