Résumé :
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Qu'il soit religieux, artistique, littéraire ou simplement cultutel, le symbole occupe une place essentielle au coeur de l'expérience humaine. Signe d'une réalité qui dépasse l'objet immédiat, élaboration du langage qui ouvre à une dimension plus large, la figure symbolique est constitutive de la spécificité humaine. Pour l'anthropologie contemporaine, elle constitue comme un noeud ou un carrefour. Elle demande d'unir ce que celle-ci a souvent opposé : l'agir et l'être, le don d'une alliance et l'assimilation à un monde, la formation d'un lien social et la participation à un mode d'être. Après les analyses qui ont développé une approche exclusivement éthique, voire ethnologique, du symbolique traditionnel, le temps est venu d'en esquisser une approche plus ouverte, plus compréhensive, sans pourtant avoir à restaurer une quelconque doctrine des archétypes. Passant par l'étude de quelques théories qui se sont imposées au cours du dernier demi-siècle, comme celles de M. Eliade et de C. Lévi-Strauss, l'ouvrage cherche à différencier l'innovation apportée par les symboles aussi bien des structures de la culture que des actes du discours, comme à distinguer un vrai symbole d'un symbole vrai. Bien qu'elle ne traite pas expressément de leurs usages religieux, cette philosophie des symboles contribue à en discerner les conditions, les exigences et les limites.
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