Résumé :
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" Rébecca, ôte ta robe, tu n'es plus mariée ! " Cette allusion à une anecdote juive ponctue, en 1897, l'abandon par Freud de sa première théorie des névroses, la théorie de la séduction. C'est l'année de la mort de son père Jakob Freud. Bientôt surgira une nouvelle hypothèse, le complexe d'Œdipe, renvoyant le névrosé à ses désirs coupables et garantissant que le père, à l'heure du jugement, ne saurait être châtié comme séducteur. Qui est Rébecca ? Dans la Bible, la mère de Jacob. Dans le roman familial, une mystérieuse seconde épouse de Jakob Freud, disparue et dont l'existence demeurera cachée. Ce drame, Freud le rejouera en collectionnant les statues, comme Don Juan les femmes, allant jusqu'à les convier à sa table comme autant de Commandeurs... Mais en se tournant vers le mythe grec plutôt que vers la transmission biblique de la faute, Freud a-t-il véritablement innocenté le père ? Le destin d'Œdipe et la malédiction des Labdacides sont clairement liés, chez les Tragiques, au forfait de Laïos, père d'Œdipe. Et la langue grecque permet de renvoyer le symbolique qui réunit au diabolique qui sépare, le sumptoma du malheur au diaptoma de la faute. Malgré Freud, l'éthique de la psychanalyse peut mener, au lieu d'enfouir la faute, à la porter au jour : " Tout ce qui est manifesté est lumière. " Cette hypothèse de l'Homme aux statues, publiée pour la première fois en 1979, a trouvé confirmation dans l'étrange Bible - " retrouvée " en 1986 - que Jakob Freud donna à son fils avant de mourir ; une Bible coupée et recomposée où Jakob Freud a pu cacher l'aveu de sa vie ; une énigme devenue clé pour Marie Balmary dans cette nouvelle édition.
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