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Résumé :
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Pourquoi LAncien Testament en syriaque et non LAncien Testament syriaque ? Tout simplement parce quil existe plusieurs versions syriaques de lAncien Testament. La version la plus connue est sans conteste la Peshitta ; cest la version commune aux différentes Églises syriaques, celle qui nourrit la liturgie et la prière quotidienne. Mais elle représente aussi un témoignage dimportance capitale pour lhistoire du texte vétéro-testamentaire car, avec la traduction grecque dite de la Septante, elle est, avant la Vulgate au IVe siècle de notre ère, la seule version ancienne de lAncien Testament faite directement sur le texte hébreu. Ses rapports avec les targums sont complexes, mais moins étroits quon a pu le penser à une époque. Elle possède aussi de nombreux points de contact avec la Septante ; lon verra que ceux-ci sont apparus au cours dune genèse complexe, et continuée durant plusieurs siècles. Cest naturellement une étude attentive des manuscrits qui a permis darriver à ces conclusions, et ce volume fait également le point sur la classification et la valeur des différents témoins de la Peshitta et les perspectives quoffre désormais létude des Pères syriaques.
Au début du VIIe siècle, naquit une autre version syriaque de lAncien Testament, celle-là traduisant, et cela servilement, la Septante : il sagit de la Syro-hexaplaire, ainsi nommée parce quelle conservait, mieux quaucun témoin grec, les signes critiques quavait utilisés Origène dans létablissement de ses Hexaples (la première synopse biblique, pour ainsi dire). Elle connut un grand succès, à la différence dune autre version, encore aujourdhui méconnue, celle de Jacques dÉdesse. Le panorama naurait pas été complet sans une mention des versions de la Bible susceptibles de dépendre des textes syriaques : il sagit des versions arménienne, géorgienne et arabes.
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