Résumé :
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Présent en France depuis la seconde moitié du XIIIe siècle, le Carmel s'est diversifié au XVe siècle par la création de couvents féminins et celle d'un tiers-ordre. L'élan de la réforme catholique le conduit à un profond renouvellement à partir du début du XVIIe siècle : d'une part, l'introduction en France des réformes carmélitaines espagnoles de Thérèse d'Avila et de Jean de la Croix ; d'autre part, la réforme de Touraine dans les couvents de l'ancienne famille carmélitaine, distingués désormais par la dénomination " Grands Carmes ". L'ordre, toutes branches confondues, possède environ 250 maisons dans le royaume aux XVIIe et XVIIIe siècles. Depuis la fin du XIXe siècle, sa branche féminine a vu naître plusieurs congrégations nouvelles, souvent dans le sens d'une plus grande ouverture sur le monde. À ce jour, l'histoire des Carmes et des Carmélites de France n'a pas encore été écrite. Cette lacune s'explique par des raisons structurelles liées à l'histoire de l'ordre en effet, la grande dispersion des sources, principal obstacle à une synthèse globale. Aussi, à l'heure où les travaux sur l'histoire des congrégations et des ordres religieux ont profondément renouvelé notre connaissance, il paraissait important de suggérer des voies originales à l'histoire du Carmel français. Le colloque tenu à Lyon en septembre 1997 a réuni des spécialistes d'histoire religieuse qui, au cours de leurs recherches, ont rencontré le Carmel. Il a permis, grâce à une vingtaine de communications qui, du XVIIe au XXe siècle, replacent Carmes et Carmélites dans les contextes sociaux, politiques, intellectuels ou idéologiques de leur temps, de renouveler une historiographie jusque-là trop cantonnée aux biographies édifiantes et aux monographies conventuelles.
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