Résumé :
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Après une interruption des conciles œcuméniques, longue de trois siècles, Vatican I représentait à juste titre, suivant le mot de Louis Veuillot, " un événement ". Mais aujourd'hui, pourquoi donc s'intéresser encore à Vatican I, un concile composé essentiellement d'Européens, dominé par la nostalgie d'une " chrétienté " protectrice de la foi, par des conflits doctrinaux d'un autre âge, un concile interrompu, inachevé, et qui ne s'est guère intéressé qu'aux pouvoirs du Pontife romain ? Pour ce dernier motif précisément ! À l'heure où Jean-Paul II propose aux Églises chrétiennes d'engager un dialogue pour " trouver une forme d'exercice de la primauté ouverte à une situation nouvelle ", il est nécessaire de discerner ce que Vatican I a exactement défini. À l'heure où une certaine confusion est entretenue à propos des déclarations romaines, il est indispensable de comprendre ce que les Pères du concile ont voté en définissant l'existence et les conditions d'exercice du magistère infaillible du Pontife romain.
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