Résumé :
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Dans Le Banquet, Socrate et quelques-uns de ses compagnons se livrent à une joute philosophico-littéraire : chacun, tour à tour, devra composer un éloge de l'amour. Dans ce dialogue humoristique et grave Platon expose, par la bouche de Socrate, une théorie optimiste : l'amour, certes, est un dessaisissement de soi, un "délire", mais il n'est pas l'ennemi de la raison. Il peut même nous mettre sur la voie de la connaissance. "Éros, affirme Socrate, est philosophe." Cette réflexion sur l'amour et la connaissance se poursuit dans le Phèdre : la beauté de l'être aimé, selon le philosophe, procède d'une recherche de l'Idée du Beau, donc de la Vérité. Ici encore les deux thèmes apparaissent étroitement liés. Le Sophiste, lui, désigne l'ennemi principal : le philosophe professionnel dont le savoir ne peut être qu'illusoire puisque, précisément, il croit posséder le savoir. Or le savoir ne se possède pas. Pas plus que l'être aimé n'est possédé par l'amant... Éros, donc, est philosophe. L'amour et la connaissance ont ceci en commun : d'être désir, recherche, quête perpétuellement inassouvie.
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