Résumé :
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On dit que la nature est en danger. Que notre nature humaine est menacée. Que nos démocraties périclitent. Aurions-nous transgressé une « loi naturelle » sans laquelle tout ce qui vit se dénature ? Sur fond de catastrophe, des philosophes d'apocalypse nous assurent que oui. Mais quel contenu donnent-ils à cette loi naturelle qui, sous couvert d'intuition universelle, fut si souvent instrumentalisée par les puissants ? La question est d'autant plus actuelle que l'informatisation des normes nous englue dans un monde fabriqué. Pour enrichir ce débat, Élisabeth Dufourcq en explore les origines antiques et les reconstructions médiévales, en terre d'islam comme en chrétienté. Elle retraduit du latin des textes oubliés qui, dès les origines, plaidaient en faveur d'un esprit de recherche plus que de certitude. Un esprit d'observation plus que de scolastique. Une sympathie qui nous engage et conduit à ce naturel qui nous appelle depuis la nuit des temps.
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