Résumé :
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Cet ouvrage examine le rapport qu'entretiennent théologie chrétienne et philosophie, en faisant le choix d'interroger le parcours de l'un des théologiens les plus prestigieux de l'Église catholique, Joseph Ratzinger, devenu pape sous le nom de Benoît XVI. Une méthodologie multiple (diachronique, systématique et dialogique) permet d'évaluer, à la fois historiquement et théoriquement, l'hypothèse ratzingerienne d'une triple alliance « Jérusalem, Athènes et Rome », dans laquelle s'articule la relation entre foi et raison, et plus largement la circularité entre théologie et philosophie (surtout dans leur responsabilité par rapport à la vie politique et à la recherche technico-scientifique). Héritier de la réflexion moderne qui distingue philosophie et religion, le pape émérite ne s'en tient pas à une simple condamnation. Au contraire, il essaie de comprendre cette distinction comme le résultat d'une coexistence difficile et risquée entre ce que la foi chrétienne a uni et mis en tension. Entre Jérusalem et Athènes, le christianisme joue pour Ratzinger le rôle d'un tertium quid : mouvement de rencontre entre deux universalités (« l'universalité de Dieu et l'universalité de la raison ouverte à Lui »), mais aussi provocation qui empêche le théologien et le philosophe d'élaborer une synthèse ou un détachement radicaux du logos et du sacré.
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