Résumé :
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Clément d’Alexandrie, qui écrit un siècle à peine après la mort du dernier apôtre, n’a pas fini de déconcerter, séduire et donner à penser avec cette oeuvre chatoyante et audacieuse que sont les « Stromates », rédigés vers l’an 200 dans une métropole de l’Orient grec où les religions et les cultures se côtoient. Clément s’adresse à une élite cultivée, férue de philosophie, qu’il invite à se convertir au Logos, Raison divine incarnée en Jésus-Christ. Dans le premier « Stromate », Clément expose et explique sa conviction que la culture grecque et la philosophie, bien loin d’être un obstacle pour la foi chrétienne, en sont une préparation, qu’elles ne s’accomplissent même que dans le Christ si l’on veut aller au bout de la réflexion : la sagesse semée par Dieu en pays grec doit porter les fruits de l’évangile, laisse-t-il entendre dès le début de l’ouvrage. Et surtout, il insiste sur la tension du sage, aux aguets de ce qui, en toute philosophie, peut le mettre en chemin vers Dieu.
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