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Résumé :
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Le Christ devant la raison reprend la question du rapport entre théologie et philosophie sous langle inattendu de la christologie dans ses métamorphoses modernes et contemporaines. Le projet paraît ambitieux, mais il sattache ici à un segment de temps qui correspond à une période que lon peut qualifier de « seconde modernité », là où la christologie comme discipline de la théologie tend à se détacher de plus en plus du domaine où lavait confinée lapologétique défensive, celui de la preuve, pour sépanouir en un domaine de signification jusqualors inédit et qui porte le nom très précis de Christozentrik : le Christ au centre dun ordo rerum dont il est la synthèse idéale. Mais le « christocentrisme », né dune intensification métaphysique en théologie, nest pas sans ambivalences. Il pourrait mettre à mal la logique de la foi et le paradoxe fondamental qui la soutient et dont la christologie est précisément la forme intelligible. Les ambitions spéculatives de la christologie ecclésiale nen demeurent pas moins intactes.
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