Résumé :
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Une théologie de la liturgie de la Parole doit introduire au plus intime de la Parole elle-même et de sa situation à la fois trinitaire et économique. Et en même temps, une théologie de la liturgie de la Parole ne saurait se dispenser d'écouter ni d'observer le plan le plus immédiatement empirique et phénoménal de ce parler au coeur duquel nous affirmons la présence et la présidence de la Parole de Dieu. Car, si certaine que soit sa transcendance au regard de notre histoire, la Parole n'est ni un aérolithe ni une idée. Cette parole, en ses lieux et en ses temps propres, est un fait et un événement. "Au commencement était la Parole" (Jn 1, 1); nos actes de parole constituent eux aussi l'indispensable commencement de notre théologie : nous ne pouvons laisser advenir la Parole de l'origine qu'à travers la parole qui résonne dans le temps. Voilà pourquoi il y a une liturgie. En ce sens, la liturgie a pour raison d'être de nous conduire à une juste "religion" de la Parole par l'usage même que nous avons d la parole. Le chemin que nous suivrons est double. Il a des paroles (ou des parlants) à la Parole. Puis du pain au Corps-ecclésial et sacramentel. Car la Parole en liturgie dit tout aussitôt l'Eglise.
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