Tout comme la souffrance de Job, la mort de Jésus sur la croix est un scandale pour notre intelligence et notre cœur, même si la résurrection vient la transfigurer. Comment le Père a-t-il pu accepter ou même vouloir la mort de son Fils ? A qui le Christ offre-t-il sa vie ? Pourquoi le père aurait-il eu besoin de la mort de son Fils ? Nous l'a-t-il donnée ? Mais en quoi cette offrande nous libère-t-elle ? Questions difficiles ! Ne nous suffit-il pas de savoir que Dieu nous aime et nous l'a manifesté en Jésus-Christ ? Pourtant, selon les réponses que nous donnons, le visage de Dieu change. La figure du Père qui exige la mort de son Fils pour solder les dettes d'une humanité pécheresse n'est pas celle d'un Dieu qui préfère mourir plutôt que d'attenter à la vie des hommes, fussent-ils ses ennemis. Nous adoptons alors des manières d'être au monde qui ne sont pas les mêmes. Dieu n'est-il pas, de manière consciente ou inconsciente, le référent de notre agir ?
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