Jacques Ellul a composé un commentaire sur l'épître de Jacques d'abord parce qu'il n'en existait pas. Ensuite parce qu'il voulait montrer qu'à travers les sujets abordés (le service, la souffrance, l'épreuve de la foi, la tentation de la richesse...) il n'est pas question de morale, mais de liberté, et ainsi, toute l'approche du texte en est changée. Pour lui, cette épître (sans doute le texte d'un lettré) a une cohérence, une harmonie interne dont il souligne les lignes de force : le Dieu d'Israël est le Dieu qui libère ; le salut universel ; le caractère révolutionnaire de la Parole entendue à travers la Bible. Aucune philosophie, aucun religieux ne tient devant la Parole ; la Vérité n'est ni une catégorie philosophique, ni une somme de connaissances, ni une théorie scientifique unifiée et élégante. La Vérité est un homme. Jacques Ellul dans ce texte lumineux, totalement inédit, transmis par ses enfants, nous questionne : où es-tu, quelle place prends-tu dans le monde ?
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