Aucun des commentateurs de l'Écriture cependant ne peut dire qu'il a trouvé dans l'Ecriture un exemple ou une parole l'autorisant à aimer ou même à ne pas haïr un mensonge quelconque. Ils conviennent, d'ailleurs, que si on ment quelque-fois ce doit être avec répugnance et pour éviter un plus grand mal. En quoi ils se trompent, car ils subordonnent à un acte vil un sentiment de grande valeur. Admettre, en effet, qu'on peut faire le mal pour en éviter un plus grand, c'est mesurer le mal non plus sur la règle de vérité, mais sur la cupidité et l'usage, chacun estimant comme plus grave le mal qui lui fait le plus d'horreur, et non celui qu'il doit, en réalité, le plus fuir. Saint Augustin
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