Dans la Provence du début du vie siècle, livrée à la violence guerrière, Césaire, évêque d’Arles, s’efforce de faire découvrir les richesses de l’Ancien et du Nouveau Testament à des populations encore imprégnées de paganisme : tel est l’objet des Sermons sur l’Écriture, qui représentent près de la moitié de son oeuvre oratoire. Césaire emprunte souvent à d’autres Pères la matière de ses homélies, mais il adapte son modèle à son auditoire ; ses sermons, plus courts et plus simples, en sont d’autant plus percutants. C’est vraisemblablement au cours du carême, sur plusieurs années, qu’ont été prononcés ces sermons. Ils mettent en évidence, dans l’Ancien Testament, l’annonce symbolique de la venue du Christ, du développement de l’Église et du mystère chrétien. Les Sermons 81-105 (SC 447) portaient sur la Genèse, l’Exode et le Lévitique. Les Sermons 106 à 143, rassemblés ici, couvrent le reste de l’Ancien Testament de manière sélective : l’entrée en Terre promise, les juges Gédéon et Samson, les rois David et Salomon, les prophètes Élie, Élisée et Jonas, Job ; après avoir commenté différents versets psalmiques, ils s’achèvent avec le 4e chant du Serviteur d’Isaïe.
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