Résumé :
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« Une nouvelle forme de prière » : composé entre 200 et 204, le traité de Tertullien met en lumière la nouveauté de la prière chrétienne, caractérisée par la relation filiale entre l’orant et Dieu. Ainsi le « Notre Père », que de tous les auteurs chrétiens il est le premier à commenter et dont il atteste des formes anciennes, est d’abord lu comme la révélation de la paternité divine, et même « l’abrégé de tout l’Évangile ». L’Africain prodigue ensuite ses conseils sur la façon de prier : le lavement des mains, l’enlèvement du manteau, l’habitude de s’asseoir après la prière, la position des mains et la voix, le baiser de paix, le jeûne, la modestie de la parure, l’agenouillement, les moments et le temps de la prière, la prière pour les frères. Il livre à cette occasion une réflexion étendue en faveur du port du voile, qu’il reprendra dans le traité Le voile des vierges. À la dernière page de ce bref écrit sans doute destiné à la catéchèse, il entonne comme une hymne à la prière, capable de « vaincre » Dieu et de mouvoir toute créature.
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