Résumé :
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Depuis le milieu du XXe siècle, le maillage ecclésiastique des diocèses français, hérité d'une histoire multiséculaire et fondé sur le réseau des paroisses, se révèle de plus en plus inadapté à la mission de l'Église. Ce constat, dressé au moment où l'Occident sortait du régime de chrétienté et vivait des mutations sociales et culturelles sans précédent, a conduit l'épiscopat français à réfléchir à une recomposition des territoires contrôlés naguère par l'Église, mais que désormais elle ne parvient plus ni à couvrir ni à tenir, en raison de la baisse du nombre de prêtres, de laïcs engagés et de pratiquants. Mais l'Église doit-elle tout couvrir et tout tenir du territoire ? Une nouvelle forme de rapport à la territorialité, au service d'une plus grande communion des fidèles et d'un élan missionnaire renouvelé, est-elle envisageable ? C'est à cette question que cet ouvrage tente d'apporter des éléments de réponse, en interrogeant d'abord l'histoire, afin d'étudier l'évolution des modalités d'organisation et de rassemblement des chrétiens au cours des siècles ; la théologie et le droit canonique ensuite, pour juger de la pertinence du critère de territorialité dans la vie ecclésiale ; les incidences de la géographie humaine et des modes de vie actuels sur la vie pastorale enfin, en vue d'envisager une nouvelle forme de rapport de l'Église à la territorialité, en syntonie avec une France devenue urbaine, mobile, et multiculturelle.
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