Résumé :
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anno domini 1966. Novembre. Moins d'un an après la fin de Vatican II, et alors que s'ouvrait la phase de sa réception, toutes les générations catholiques un tant soit peu informées avaient rendez-vous avec Le paysan de la Garonne. Prenant position sur tous les enjeux ecclésiaux de son " drôle de temps ", Jacques Maritain y livrait sa propre traversée du concile et du para-concile, sans crainte " d'appeler les choses par leur nom " et de " mettre les pieds dans le plat ". A l'heure où l'interprétation de l'oeuvre conciliaire fait de nouveau question et tandis que se heurtent des herméneutiques mettant en valeur les continuités à d'autres privilégiant les ruptures, une nouvelle édition s'imposait de ce qui fut l'une des pièces les plus importantes, les plus autorisées et les plus précoces du débat ; elle s'accompagne d'un " dossier critique " révélateur, rendant l'ouvrage à son ancrage temporel, à sa réception controversée, à son épaisseur polémique. Le paysan de la Garonne n'avait cependant pas valeur seulement réactive, mais aussi prospective, et c'est au " vrai/ew nouveau " que Jacques Maritain consacrait les trois quarts de son essai - d'où le titre amendé de cette nouvelle édition -, s'essayant comme un " vieil homme qui cligne des yeux " à préciser les voies d'un renouvellement intérieur: en cela il s'adressait aussi aux générations d'aujourd'hui, et son propos qui n'a pas épuisé toute sa fécondité historique esquissait un horizon qui peut encore déplacer et attirer plus loin.
Préface et dossier de Michel Fourcade, né en 1965, docteur en histoire et maître de conférences à l'université de Montpellier.
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