
Titre : | Revue des sciences religieuses, Revue des sciences religieuses : Théologies africaines |
Partie : | 324 |
Type de document : | Bulletin : texte imprimé |
Paru le : | 00/00/0000 |
Année de publication : | 2010 |
ISBN/ISSN/EAN : | 0035-2217 |
Format : | Pp.139-285 |
Note de contenu : |
TABLE DES MATIERES N° 324 AVEC RESUMES DES ARTICLES D. Payot, «Des visages qui réparent le tissu du monde», p. 143-146. - En guise d'ouverture à la réflexion sur la théologie africaine, il est proposé de méditer le destin des statues africaines, qui furent à la fois rejetées comme païennes et pillées pour remplir les musées occidentaux. Or ces statues n'étaient pas plus voulues objets d'art qu'elles ne furent considérées comme des idoles. Selon Chris Marker, elles sont elles-mêmes des prières, des inter-médiaires qui enseignent à «réparer le tissu du monde» en le raccommodant et en l'ajourant. F. Vinel, Doctorants africains: trente années de thèses soutenues à Strasbourg en théologie catholique, p. 147-157. - Après quelques données factuelles (nombre de thèses, origines des doctorants, évolutions), l'article se propose de définir quelques points communs aux problématiques abordées - la marque d'un lieu d'où l'on parle? -, qu'il s'agisse des regards portés sur l'histoire de l'évangélisation, du lien entre religion et politique ou de l'an-nonce du salut en contexte africain. B. Bujo, Le christianisme africain et sa théologie, p. 159-174. - Depuis le discours de Paul VI à Kampala en 1969, l'Eglise africaine ne cesse de répéter l'expression «christianisme africain». Avec le discours du Pape Benoît XVI à Ratisbonne en 2006, au contraire, on peut se demander dans quelle mesure il est légitime et pertinent d'avoir un christianisme spécifique à l'Afrique, s'il est vrai qu'une «deshellénisation» n'est plus possible. Pour--tant, l'exemple même du christianisme primitif en Afrique suggère que la foi vécue n'échappe pas au contexte et à la culture où elle s'articule et aujourd'hui encore, l'Afrique noire développe résolument sa théologie pour interpréter à sa façon l'unique foi en Dieu un et trine. G. Tchonang, Eléments d'histoire de la théologie africaine, p. 175-190. - On peut définir cinq grands courants constitutifs de la théologie dans l'Afrique subsaharienne (mise à part la théologie de la fondation, dite missionnaire). L'article présente ces courants et les théologiens qui en sont les représentants, non sans faire place à une appréciation critique : on peut en effet déplorer dans la théologie africaine un certain déficit de la réflexion sur le titre christologique de «Sauveur» ; ainsi qu'une approche partielle et une instrumentalisation du mystère mort-résurrection du Christ, à des fins de revendications identitaires et matérialistes. Une prise en compte du dessein global du salut, moins captif de l'Histoire «historielle», s'avère nécessaire pour une théologie africaine plus sereine et plus juste. R. Tabard, Les religions traditionnelles africaines: un défi à la forma-tion théologique, p. 191-205. - Si la grâce ne supprime pas la nature, la mondialisation montre qu'elle ne supprime pas la culture. Après quelques considérations sur les rapports religion/culture dans l'espace négro-africian, le propos voudrait montrer, à partir d'un exemple, comment les croyances aux apparitions des morts dans la culture bantoue posent question au fonde-ment de la logique chrétienne qu'est la résurrection de Jésus, tout en se lais-sant questionner par l'Ecriture. Se trouveront ainsi fondées la mise en question d'un discours chrétien unique et la nécessité de l'inculturation pour dire le message du Christ en Afrique. J.-B. Tchapé, Aspects de la formation théologique en Afrique, p. 207-218. - En donnant des informations sur les lieux et les moyens de la forma-tion théologique autour des deux grands pôles que sont pour l'Afrique de l'Ouest la faculté catholique d'Abidjan et celle de Yaoundé, on est amené à repérer, sans doute, les insuffisances et les difficultés de ces institutions de création récente, mais l'article met surtout l'accent sur les spécificités afri-caines des cours proposés, s'ajoutant aux enseignements fondamentaux conformes aux exigences définies par la Constitution Apostolique Sapientia Christiana. L. Kayandakazi, La théologie biblique sur la natte communautaire, p. 219-227. - La communauté est le lieu par excellence du surgissement du discours théologique. Une fois formé, le théologien se forme et forme les croyants en s'insérant dans la communauté en palabre. L'article présente l'expérience de formation à la lecture biblique entreprise depuis plusieurs années au Burundi. R. Somé, Parole, foi et engagement, p. 229-236. - Dans la logique de la pensée occidentale, la parole, bien que première dans l'ordre de l'apprentis-sage, est peu considérée, elle serait mineure par rapport à l'écrit. Bien que contestable, cette position de principe fut à l'origine d'une classification sociale qui accorda aux sociétés non occidentales une prétendue spécificité, l'oralité. On peut alors s'interroger sur la pertinence ou non de la théologie dans les aires culturelles marquées par cette oralité. L'article se propose avant tout de décliner plusieurs acceptions de la notion de parole, en se fondant sur l'exemple d'une ethnie déterminée, les Dagara du Burkina Faso. J. Varoqui, La différenciation des imaginaires culturels comme gage d'authenticité pour une dialogue interreligieux. Application à l'espace Nord-Sud francophone, p. 237-244. - En analysant les erreurs qui ont pu être commises dans la manière dont Africains et Européens ont cherché à se comprendre au plan culturel et religieux, l'étude souligne, à partir d'un exemple de différence en matière de représentation symbolique du couple et du groupe humains, les quiproquos toujours possibles et, à l'inverse, la fécondité, pour le dialogue interreligieux, d'une authentique différenciation des imaginaires anthropologiques. C. Yatala, Le droit ecciésial et la « canonisation » du droit coutumier en Afrique subsaharienne. Pour un droit canonique africain, p. 245-262. - Comme tout droit, le droit canonique régit une réalité: la réalité ecclésiale. Celle-ci est aujourd'hui transculturelle, voire multiculturelle, à cause de la diversité des membres composant la société ecclésiale. Le droit de cette société, qui est d'inspiration européenne, doit tenir compte de toutes les cultures ayant reçu l'évangile par son action. Aussi, les législateurs locaux doivent-ils «canoniser» le droit coutumier qui est l'expression juridique des réalités culturelles africaines, c'est-à-dire le recevoir en droit ecciésial parti-culier dans le respect de la hiérarchie des normes. Non |
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Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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P8/9 (324) | Périodique | INSR Caen | Fonds général | Disponible |