
Titre : | Communio, 242 - novembre-décembre 2015 - Il s'est anéanti |
Auteurs : | Collectif, Auteur |
Type de document : | Bulletin : texte imprimé |
Paru le : | 01/11/2015 |
Année de publication : | 2015 |
Format : | 119p / in 8 |
Langues: | Français |
Note de contenu : |
SOMMAIRE Editorial Philippe Dockwiller Thème II s'est anéanti Hans-Ulrich Weidemann : Celui « qui était dans la condition de Dieu » Rabaissement volontaire du Christ jusqu'à la mort, qui constitue, avec son élevation dans la gloire, le point central de l'Hymne aux Philippiens, doit être considéré comme la disposition d'esprit à adopter pour tout chrétien vis-à-vis de tous, puisqu'il mène à la vraie liberté. C'est ce que l'auteur tire d'une analyse formelle , précise du texte, qu'il replace aussi dans son contexte historique. Jean-Luc Marion : À partir de la Trinité La kénose est l'anéantissement du Fils sur la Croix et comme telle, elle pourrait s'expliquer par la mise entre parenthèses de ses attributs divins en faveur de ses attributs humains. En réalité, selon la logique propre de l'amour qu'est la vie trinitaire, on n'est soi-même qu'en recevant son existence comme un don. L'accomplissement d'une vie revient à la recevoir des mains d'un autre. C'est donc en acceptant librement, par amour, une condition d'esclave que le Fils retrouve « la gloire » qu'il « avait auprès du Père avant que le monde ne fût ». Autant dire que la kénose n'a de négativité que, parce qu'en son fond, elle est la victoire suprême des abandons vivifiants des Personnes. Pascal Ide : La kénose selon Balthasar - Une notion centrale ? De prime abord, le thème de la kénose est central dans la théologie de Hans Urs von Balthasar. Après en avoir brièvement présenté le contenu - l'amour comme don radical de soi - et l'avoir illustré à partir de la kénose du Père, l'article se pose successivement trois questions, relatives à son extension - n'est-elle pas trop large ? -, à son contenu - ne s'identifie-t-elle pas à la perte de soi ? - et à son importance - au fond, pour le théologien suisse, la kénose constitue-t-elle véritablement l'axe du Mystère ? Jean-Pierre Batut : La décision de kénose du Fils et l'obéissance filiale du chrétien La kénose du Fils de Dieu est une décision. C'est ce que nous apprennent déjà les chants du Serviteur au Livre d'Isaïe, et c'est ce que confirme l'Hymne aux Philippiens. Si nous ne pouvons imiter l'évidement de celui qui est « de condition divine », nous pouvons, avec sa grâce, faire nôtres ses dispositions intérieures et participer ainsi pleinement à son offrande eucharistique. Peter Henrici : Dialectique ou amour ? La compréhension philosophique de la création du monde en tant que kénose Le concept de kénose est ici envisagé au coeur de deux philosophies, celle de Hegel et de Blondel. Il est dans les deux cas une tentative de réponse au problème philosophique de la contingence de l'expérience sensible. Mais son traitement est cependant bien différent : Hegel fait de la Révélation une Structure interne à la construction de la pensée et donc produite par elle, alors que Blondel insiste sur la facticité de l'amour qui n'est accessible à l'homme que par un don divin. William C. Hackett : Une façon de penser kénotique -La « christologie sacrificielle » de Cyrille d'Alexandrie La relation intellectuelle la plus appropriée à Dieu est l'invocation personnelle, toutefois, la théologie doit penser à et parler de Dieu à la troisième personne. Saint Cyrille d'Alexandrie surmonte cette difficulté intrinsèque du discours théologique en discernant les implications de la rencontre de la foi avec le Christ, l'image invisible de Dieu dans l'Ecriture et la liturgie, pour la rationalité humaine. A travers l'examen de sa christologie "kénotique", cet article voudrait comprendre le cheminement exemplaire de saint Cyrille et le recommander à la théologie d'aujourd'hui et de demain. Andréa Bellantone : Le don du sacrifice - Ou ce que la « kénose » peut dire aux philosophes Rien n'est plus urgent pour nous, en plein régime de nihilisme, que de retracer les lieux et les possibilités d'un accès à l'Absolu. Si cet accès ne peut pas se réaliser dans le monde des choses, ni dans les actes auto-référentiels de notre personnalité (auto-position ou auto-affirmation), il peut se donner dans les pratiques du sacrifice (kénotique) de soi. Ainsi, à travers une rapide exploration de quelques figures saisissantes (la reconnaissance, la charité, l'engendrement et la religion), nous pouvons indiquer la fécondité du concept de kénose pour la phénoménologie à venir. Emmanuel Gabellieri : Kénose, compassion et miséricorde chez Simone Weil St l'on sait depuis longtemps le lien qui s'eil opéré dans l'itinéraire spirituel de S.Weil entre l'expérience de la compassion (à travers notamment la condition ouvrière en 1934-35) et la découverte de la Passion du Christ (lors des « trois contacts avec le catholicisme» de 1936-38), on sait moins combien un des sommets de cet itinéraire réside dans la méditation, pendant la guerre, de l'Hymne aux Philippiens de saint Paul. «Se dépouiller de sa divinité» y devient en effet le modèle d'une imitatio Christi passant par la «dé-création» et la «re-création » de soi par la grâce, en même temps qu'il est la révélation d'un «Amour surnaturel » qui est don total de soi et révélation de la « Miséricorde » divine. |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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P8/86 (242) | Périodique | INSR Caen | Fonds général | Disponible |