La figure de la Sagesse divine apparaît dans le livre biblique des Proverbes avec une consistance, voire une personnalité très affirmée. Elle ne cessera de dérouter les commentateurs, qui la tireront du côté du Christ dans la tradition chrétienne et de la Tôrah dans la tradition juive - c'est-à-dire vers des entités bien identifiées. Mais cela n'empêchera pas la Sophie de resurgir dans des courants dissidents ou marginaux, de la gnose à la kabbale, de la sophiologie à la théosophie. En outre, cette figure décidément inclassable connaît des équivalents dans d'autres traditions religieuses. N'aurait-elle pas son mot à dire dans les débats théologiques d'aujourd'hui : sur la question du féminin divin, dans la théologie de la création ou dans le dialogue interreligieux ? Dominique Cerbelaud, dominicain, a publié de nombreux livres et articles dans le domaine de la théologie dogmatique. Il s'intéresse en outre aux Pères de l'Eglise (notamment syriaques), à l'oecuménisme et au dialogue judéo-chrétien.
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