Le Concile Vatican II aura bientôt un demi-siècle d'âge. C'est bien peu en regard des deux millénaires de l'histoire chrétienne. Nous sommes encore pleinement les contemporains de cet événement. Il parle notre langue, s'inscrit dans notre culture et notre monde. Cinquante ans, c'est aussi une distance suffisante pour voir le Concile dans sa situation et sa personnalité propre, ce qui offre une chance supplémentaire de mieux le comprendre. Cette distance permet d'en peser l'héritage. Elle permet de vérifier la valeur de la proposition initiale à l'aulne de sa pertinence actuelle. Le constat s'impose : le Concile Vatican II demeure une boussole pour notre temps. À mesure que les événements de la vie du monde se succèdent, que l'histoire sème son comptant de découvertes, de progrès, d'espoirs et de dangers, les textes conciliaires apparaissent à qui veut les lire d'une étonnante puissance. Ils ne disent pas ce que pensait l'Eglise en 1960 : ils éclairent le temps qui vient ! Leur Sagesse reste une ressource immense parce qu'elle considère notre monde dans la profondeur de l'Evangile.
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