Résumé :
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Ce qui constitue notre humanité n’est jamais un obstacle à la vie spirituelle mais est, au contraire, à son service, toujours, même ce qui nous apparaît le plus sombre. C’est ce que nous apprennent les psaumes et l’Évangile. Nous incarner - dans notre propre chair, toute notre chair - est le plus difficile et le plus exigeant. L’humain, qui semble nous limiter, nous contraindre, nous retenir, n’est jamais en opposition à notre quête de Dieu. Demeurer dans notre chair, habiter la terre, le temps, la cité, le royaume, voilà notre seul chemin de sainteté. L’Incarnation de Dieu est le signe le plus puissant de sa miséricorde. Laisser Dieu être Dieu. La miséricorde n’est pas liée au péché qui concerne le faire et pour lequel il y a le pardon, mais elle regarde l’être, la personne entière. Il s’agit du don surabondant de vie, du désir de Dieu, de son espérance dans l’homme.
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