Résumé :
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Dans son ouvrage Décadence, Michel Onfray s'en prend avec virulence au christianisme antique et à son héritage. Selon le philosophe, la personne de Jésus n'est qu'un mythe sans consistance historique et la religion chrétienne se trouve à l'origine des violences et de l'intolérance qui obscurcissent, jusqu'à nos jours, le devenir de l'Occident, à travers son lien étroit au pouvoir politique. Il revient ici à Jean-Marie Salamito de répondre point par point à ces affirmations aussi définitives que contestables : non, le christianisme n'est pas un obscurantisme bon à jeter aux poubelles de l'histoire. L'existence et le message de Jésus sont bel et bien attestés. Saint Paul n'est pas l'inventeur d'une religion obscurantiste qui manie le glaive. Et l'on ne peut réduire la relation Église/politique au seul épisode de Constantin. Et si le christianisme décrit par Michel Onfray n'était, au fond, qu'un mythe, une vision réinventée et caricaturée, sans plus de réalité que les personnages fantasques de Lewis Carroll ' Jean-Marie Salamito, normalien, agrégé de lettres classiques, est professeur d'histoire du christianisme antique à la Sorbonne (Paris-IV). Spécialiste de saint Augustin, il a publié Les virtuoses et la multitude (Éditions Jérôme Millon) et Les chevaliers de l'Apocalypse. Réponse à MM. Prieur et Mordillat (Lethielleux/DDB). Il a récemment codirigé avec Bernard Pouderon et Vincent Zarini, chez Gallimard, le volume de la Pléiade consacré aux Premiers écrits chrétiens.
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