Résumé :
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J'appelle pur, non le vrai pur des sages, des héros et des saints, mais le pur faux, le faux pur des cathars, c'est-à-dire des hommes, souvent éminents, qui se disent purs, plus purs, seuls purs, selon le système si logique du catharisme, qui divisa l'Europe du XIIIe siècle. La tentation cathare existe en chacun de nous. Elle se manifeste dans la politique, la littérature ou la religion.L'homme moderne est un cathare qui s'ignore. J'appelle impur, ce qui s'oppose au faux pur : celui qui refuse de séparer l'ivraie du bon grain ; celui qui accepte le mélange, le milieu entre le tout et le rien ; qui cherche à incarner l'idéal dans la vie quotidienne, familière et sublime.
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