
Titre : | Lumen vitae, 2018/2 - Avril-juin 2018 - Pastorale et catéchèse des jeunes : quelle bonne nouvelle ? |
Auteurs : | Collectif, Auteur |
Type de document : | Bulletin : texte imprimé |
Paru le : | 01/04/2018 |
Année de publication : | 2018 |
Format : | Pp.121-239 / in 8 |
Langues: | Français |
Sujets : | |
Note de contenu : |
Sommaire
Pastorale et catéchèse des jeunes : quelle bonne nouvelle ? Youth ministry and catechesis: which good news? François-Xavier AMHERDT (Fribourg, Suisse) « Avec » plutôt que « pour» les jeunes 127-130 Editorial L'éditorial présente les grandes avenues du numéro, conçu comme une sorte d'état des lieux au service des animateurs jeunesse, catéchistes et agents pastoraux avant le synode d'octobre 2018: penser «avec» les jeunes et non «pour» eux, selon une logique inclusiviste; faire droit à la bigarrure sociologique du « monde des jeunes » si multiple ; proposer une « culture vocationnelle » dans le présent, ouvrant une pédagogie des itinéraires de croissance. Rossano SALA (Rome, Italie) Le prochain synode des évêques sur les jeunes. Provocations, invocations, convocations 131-138 En jouant autour du terme « vocation », qui est l'une des clés de lectures privilégiées pour comprendre le sens du prochain synode des évêques, l'article se divise logiquement en trois moments. Il part de certaines pro-vocations que pose le processus synodal : l'intéressante nouveauté de la réunion présynodale, le lien intrinsèque entre identité et mission et le grand défi lancé par les nouvelles technologies. Il traverse ensuite certaines invocations qui nous demandent de partir de la foi comme source de vie bonne et de vérité ; puis d'entrer dans le rythme du discernement ; et il s'arrête encore sur les qualités et caractéristiques des adultes aujourd'hui. Il en arrive alors à la nécessité de proposer quelques con-vocations : avant tout envers l'Eglise, appelée à assumer les traits d'une communauté qui sort, voit et appelle ; puis l'idée innovante d'une « pastorale vocationnelle des et par les jeunes » ; enfin l'invitation à discerner et à partager nos best practices (meilleures pratiques). Salvatore CURRÔ (Rome, Italie) Projet ou vocation ? L'horizon anthropologique de la pastorale et de la catéchèse des jeunes 139-145 La pastorale et la catéchèse des jeunes sont traversées par une anthropologie du projet de vie. Elles favorisent, graduellement et avec une attention éducative, la recherche du sens, la prise de conscience de l'unité de la vie, l'ouverture au Christ comme à celui qui donne un sens à la vie et qui peut devenir le pivot du projet de vie. La réflexion ici proposée met en cause l'horizon anthropologique du projet et cherche à gagner un horizon vocationnel. La vocation n'est pas le sommet du projet, elle le précède et le fonde. Il s'agit alors de remonter, en parcourant les vécus de conscience, vers les traces vocationnelles inscrites dans l'existence même. Ce sont des traces de don et d'appel, avec lesquelles se confronter, qui contestent le moi tout en le libérant de sa fermeture narcissique. La pastorale et la catéchèse sont alors appelées, plus qu'à remplir une recherche ou un besoin de sens, à aider à une remontée vers les traces vocationnelles de l'existence, à l'exposition à celles-ci et à une réconciliation plus radicale avec soi. Si l'Evangile est annoncé en habitant ces traces, il retentit à nouveau et prend du sens comme bonne nouvelle. Claire JONARD (Martigny, Suisse) Pastorale «jeunesse»... un modèle? 147-150 Qui sont les jeunes aujourd'hui? Quelles sont leurs aspirations, leurs craintes et leurs manières de vivre? Que nous disent-ils de notre société et de l'Eglise? De là, nos propositions en pastorale jeunesse sont invitées à être variées, adaptées aux différentes tranches d'âges et demandes des jeunes. Il nous semble important que les protagonistes de la pastorale des jeunes soient les jeunes eux-mêmes. Cela demande à nos structures ecclé-siales une grande souplesse et une grande adaptabilité et une capacité d'accompagnement et de discernement avec les jeunes. Les JMJ sont une expérience d'Eglise et de foi qui rejoint les jeunes contemporains dans leur vécu. Nathalie BECQUART (Vanves, France) Evangéliser la génération CO : le défi de la synodalité 151-159 Dans un monde en plein basculement affronté à de grands changements culturels et sociaux, les jeunes générations veulent être écoutées et prendre leur place dans la société. Mais plus encore, porteuses de nouvelles pratiques et manières de voir, elles aspirent à vivre leur vie, trouver du sens et transformer le monde en profondeur. En préparant le synode d'octobre 2018, l'Eglise met un focus sur les 16-29 ans pour les écouter et accompagner dans leurs choix. En marchant avec eux, elle cherche à écouter comment l'Esprit conduit les plus jeunes de la génération CO en quête d'identité et de vivre-ensemble qui mettent la relation au centre et fonctionnent davantage que leurs aînés dans un esprit collaboratif. Sans doute le pape François a-t-il perçu qu'il peut particulièrement s'appuyer sur les plus jeunes pour développer la synodalité et contribuer à la transformation missionnaire de l'Eglise qu'il appelle à aller toujours davantage aux périphéries pour bâtir une culture de la rencontre. Fabio ATTARD et Renato CURSI (Rome, Italie) La pédagogie de la pastorale des jeunes 161-167 Marcher avec les jeunes exige que le « pèlerin » se remette en question, que son premier souci ne soit pas de parler, mais d'écouter. Celui qui marche avec les jeunes est à la recherche d'une beauté cachée dans le coeur des jeunes, et est appelé à créer les conditions nécessaires pour que cette beauté vienne au jour, grandisse et trouve sa plénitude. L'on peut saisir l'héritage de saint Jean Bosco dans l'image du pèlerin qui a su créer les conditions appropriées afin que les jeunes puissent trouver des personnes, des conditions et des propositions pour leur développement et leur croissance intégrale. Nous proposons quatre termes comme base pour une pédagogie de la pastorale des jeunes : humilité, empathie, martyria, communion. Ce sont quatre attitudes fondamentales qu'il faut comprendre à deux niveaux : le niveau personnel et celui d'une communauté qui éduque et évangélise où tous, jeunes et adultes, enseignants et familles, animateurs et agents pastoraux, nous nous sentons comme une communauté. Pascal SEVEZ (Paris, France) Pastorale des jeunes : une manière de faire ignatienne 169-175 En célébrant une année «Saint Louis de Gonzague», patron mondial de la jeunesse, les jésuites cherchent à mettre en oeuvre le synode des jeunes dans une perspective ignatienne. Ils rappellent ainsi une des marques spécifiques de la Compagnie de Jésus quant à la mission d'éducation et d'évangélisation de la jeunesse, et notamment la priorité accordée à l'enfance. A la suite de saint Ignace, la Compagnie est attentive à l'accompagnement de l'expérience, à la pédagogie de l'imagination et à l'unification des polarités. Martin YELLE (Victoriaville, Qc, Canada) Ecouter la foi qui émerge en chemin 177-185 Dans un contexte de déchristianisation des sociétés auparavant majoritairement chrétiennes, le rapport des jeunes avec la foi chrétienne s'est grandement modifié. L'écoute de l'expérience des jeunes et l'ouverture à l'interprétation, avec eux, de l'annonce fondamentale de la foi sont des voies prometteuses dans le renouvellement des pratiques d'évangélisation en contexte missionnaire et questionnent le rôle de ses intervenants. Ivo SEGHEDONI (Modena, Italie) La fuite des jeunes : une parole d'Evangile pour l'Eglise? 187-191 La prise de distance ou la désertion des jeunes par rapport à, l'Eglise est peut-être, paradoxalement, une bonne nouvelle, une parole d'Evangile qui nous est transmise. Les jeunes ne cherchent plus des pères autoritaires. Ni l'autorité du Père, ni la tradition de l'Eglise ne sont plus perçues par les jeunes comme un patrimoine dont ils désirent hériter. En fait, les jeunes ne croient pas à une identité adulte solide, fondée sur les valeurs transcendantes de la foi chrétienne. L'adulte crédible qu'ils recherchent, l'Eglise fiable dont ils pourraient écouter la parole, est celle d'un adulte qui se reconnaisse fragile. Les jeunes recherchent une Eglise qui se reconnaisse vulnérable, mais qui ne renonce pas pour autant à son affection pour eux ; une Eglise qui a un centre,: son intérêt pour eux. Nous mettre à l'écoute de leur éloignement d'avec l'Eglise pourra nous faire prendre conscience que nous serons régénérés si nous acceptons d'être une Eglise vulnérable, mais qui sait raconter l'histoire de sa propre peine comme un combat passionné, créatif, courageux et peut-être aussi non soupçonnabie et acceptable pour eux. Annie BEAUCHEMIN (Nicolet, Qc, Canada) Une pastorale des jeunes appelée à la vie. Expérience pastorale dans le diocèse de Nicolet, Québec 193-198 La mission jeunesse requiert des intervenants toujours prêts à aimer les jeunes, à les accompagner et à les écouter. À travers cette pastorale de la route, des activités, parcours, mouvements sont proposés aux jeunes comme un chemin de croissance dans toutes les dimensions de leur vie. Pour rejoindre les jeunes dans leurs grandes soifs, cette pastorale multidimensionnelle nécessite des temps spirituels où Dieu peut se dire lui-même dans la vie des jeunes, notamment par sa Parole et dans le silence. Alors qu'elle a été longtemps pensée et vécue comme une pastorale différente des autres, il importe aujourd'hui d'intégrer la mission jeunesse dans l'ensemble de la formation à la vie chrétienne afin que l'Eglise puisse se faire présence sur la route des jeunes, se laisser déranger par eux et espérer. Olivier CAIGNET (Louvain-la-Neuve, Belgique) La jeunesse, une question incarnée 199-205 S'interroger sur la pastorale des jeunes nous oblige à questionner nos représentations et nos pratiques. Qu'est-ce qu'un jeune? Il existe une diversité extraordinaire tant dans cette tranche d'âge que dans la manière de l'aborder. Les terrains en Belgique francophone sont variés. Les services de pastorale des jeunes, clairement en lien avec l'Eglise institutionnelle, se retrouvent alors implicitement garants de la transmission de la foi. Cette situation entre parfois en conflit avec l'accueil large des jeunes. À côté de cela, les mouvements de jeunesse, eux, connaissent un succès important en Belgique, mais leurs choix ne sont pas toujours compris ou même acceptés au sein de l'Eglise. Cet article n'a pas pour but de faire un état des lieux exhaustif d'une situation qui serait problématique. Il est une invitation à porter un regard créatif vers d'autres possibilités. Benjamin Sombel SARR (Abidjan, Côte d'Ivoire) Jeunesse africaine et pastorale universitaire en contexte de « paganomodernité » 207-212 Cet article est une analyse de l'imaginaire des jeunes Africains sénégalais dans le contexte contemporain et des questions pastorales qu'elle pose. Il s'articule en deux parties. La première partie analyse l'imaginaire urbain de la paganomodernité africaine et la seconde propose des pistes de réflexion pastorale. La pastorale universitaire africaine doit savoir lire les signes des temps pour garder sa dimension prophétique. Arnaud FRANC (Toulouse, France) « Soif d'autre chose ? » La paroisse étudiante de Toulouse 213-219 La paroisse étudiante de Toulouse a pour vocation d'être le lieu visible de la communion et de la mission de l'Eglise dans le monde étudiant d'aujourd'hui. Fondée il y a dix ans par l'archevêque, des aumôniers et des jeunes eux-mêmes sur l'expérience concrète de la fraternité, la paroisse est faite par et pour les étudiants, au service de l'unité et de l'évangélisation des étudiants. Toutes les activités (accueil, formation, prière, charité, loisirs) prennent leur source dans l'Eucharistie. La paroisse cherche à devenir un sanctuaire où les étudiants qui ont soif d'autre chose peuvent venir boire. Vanessa PATIGNY (Louvain-la-Neuve, Belgique) Un cours de religion, pour quoi ? 221-226 Alors que le cours de religion est à la une de l'actualité belge aujourd'hui, les jeunes souhaitent d'une part qu'il soit ouvert à la diversité et la pluralité de notre société moderne et d'autre part qu'il leur présente les religions, y compris le christianisme, de manière objective et structurée. Les résultats d'une enquête réalisée auprès de 1 640 élèves qui suivent le cours de religion catholique donnent aux enseignants de prendre conscience des réelles questions qui interpellent les jeunes sur le sens de leur vie. En outre, ces résultats permettent de prendre la mesure des représentations religieuses partagées par les élèves afin de construire un cours de religion qui les touche et donc qui peut les aider à grandir en humanité. Joëlle ELUARD (Paris, France) Une revue pour rester jeune! 227-231 Une revue pour des animateurs d'ados? Pourquoi faire? Enrichir leur réflexion et trouver des outils d'animation pour parler de la foi et annoncer Jésus Christ. Pour quel enjeu ? Continuer à proclamer le message du Christ mais surtout le faire de manière audible dans la société d'aujourd'hui. Des habitudes qui changent, des ados hyperconnectés... Comment continuer à se former pour former? Initiales cherche, tout en maintenant un ancrage solide dans l'Ecriture sainte et dans la Tradition, à proposer des pédagogies pour rejoindre la nouvelle manière d'être des jeunes dans ce monde qui vit une véritable révolution en matière de communication et de transmission. Nous ajuster, adapter nos postures, être toujours attentifs aux questions nouvelles du terrain : la revue permet cette adaptabilité et cette souplesse à une condition, être dans le monde et le regarder avec bienveillance. François-Xavier AMHERDT (Fribourg, Suisse) Les « Montées vers Pâques » en Suisse romande : des expériences initiatiques intégrales 233-240 Habitées par une pédagogie d'initiation intégrale, qui combine le bain liturgique et communautaire, les « Montées vers Pâques » répandues dans les divers cantons de la Suisse romande, notamment le Jura pastoral et le diocèse de Sion, déploient leur thématique à partir des péricopes bibliques des textes des célébrations du Triduum pascal. Participant pleinement à la conception et à l'organisation du parcours, les jeunes vivent les 3 (4-5) Jours saints ensemble, partagent activités, réflexions et prière, et vont de paroisse en paroisse animer les offices de la Semaine sainte. La dynamique intergénérationnelle s'étend aux pairs des jeunes, par la grâce des réseaux sociaux qui permettent de préparer et de prolonger la démarche en une véritable catéchèse mystagogique. |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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P8/56 2018/2 | Périodique | INSR Caen | Fonds général | Disponible |