Résumé :
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Il y a pratiquement autant d’ordinations diaconales que d’ordination presbytérales en France. Le diaconat permanent est un fruit du Concile, sa " restauration " ayant été décidée à Vatican II. Dans les paroisses, le diacre, souvent marié et père de famille, se remarque à son étole en biais, mais son rôle, quand il ne prêche pas, semble assez limité dans la liturgie dominicale. On remarque simplement que, de plus en plus souvent, il " remplace " les prêtres pour célébrer baptêmes et mariages. Serait-il une sorte de vicaire ? Dans la vie courante, il s’engage dans son travail, la vie syndicale, la solidarité, la proximité avec les plus fragiles. Serait-il une sorte de super laïc ? Pourquoi donc des diacres et à quoi servent-ils ?
Il est temps de faire le point sur ce ministère original. Albert Rouet puise dans sa longue expérience épiscopale et dans sa fine connaissance des grands textes conciliaires pour mener en profondeur la réflexion sur un ministère qui, s’il n’existait pas - et même si les séminaires faisaient soudain le plein de futurs prêtres ! - manquerait absolument à l’Eglise. Il ne s’agit pas en effet de simplement déléguer un ministre au service des plus pauvres et des plus fragiles, d’occuper, en quelques sorte, une " fonction " de charité. Il s’agit beaucoup plus fondamentalement de rappeler sans cesse que l’Eglise est toute entière, dans son identité même, diaconale. Bien plus qu’un " ministre du seuil ", le diacre incarne cet indispensable et incessant " aller-retour " entre le monde et l’Eglise.
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