Résumé :
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Il ne suffit pas de dénoncer l'engouement de l'homme moderne pour la réincarnation, le développement des courants de pensée dans la mouvance du " Nouvel Age ", car l'écho qu'ils trouvent de nos jours manifeste qu'ils correspondent à une attente réelle de nos contemporains. De plus, après celle de l'an 1000, l'angoisse de l'an 2 000 se dessine déjà à l'horizon avec son cortège de scénarios extravagants... Pourquoi " la Vie au-delà de la vie ", l'espérance chrétienne, apparaît-elle, de nos jours, si peu attrayante ? Un " au-delà " encombré et obscurci par des images secondaires - telles que l'Enfer - qui ne fonctionnent plus ? Des " représentations " culturellement décalées du genre apocalyptique ou d'une " âme immortelle " qui attend, on ne sait où ni comment, de pouvoir récupérer son corps à la fin des temps ? Des formules officielles, comme " je crois en la résurrection de la chair ", qui continuent d'employer des mots ayant perdu leur signification initiale et qui finissent par ôter toute crédibilité au discours chrétien ?... Nous devons désormais prendre en compte de nouvelles perspectives culturelles, les aspirations propres à notre époque et dignes d'être entendues : besoin de retrouver une certaine cohérence dans un monde éclaté, d'élargir ses potentialités humaines, de s'intégrer à l'aventure cosmique de l'univers en participant à l'Energie spirituelle qui l'anime, communier avec les morts et avec toute la création... Michel Hubaut estime que même un chrétien peut et doit bousculer, critiquer ses propres " représentations " - nécessaires mais relatives - de la " Vie au-delà de la vie ". Nous pouvons en concevoir d'autres, plus adaptées à l'homme d'aujourd'hui afin de ne pas discréditer la fabuleuse espérance chrétienne dont le centre de gravité est le Christ ressuscité et le dynamisme, l'Energie de l'Esprit qui féconde et oriente l'homme, l'humanité et le cosmos vers leur accomplissement.
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