Résumé :
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La pensée politique s'est beaucoup inspirée en Occident de l'Antiquité grecque et romaine ; elle a souvent négligé l'apport biblique (Jérusalem). Or il y a grand intérêt à s'inspirer aussi d'une sagesse millénaire, fruit des expériences des Hébreux, tout autant que de l'enseignement évangélique. En particulier, et pour le dire grossièrement, la sagesse biblique met en garde à l'égard des attentes excessives envers les pouvoirs ; elle souligne avec force que tout pouvoir est reçu (Salomon), ce qui met à mal les thèses identifiant religion et hétéronomie. Elle le dépossède de lui-même, en lui fixant des missions précises et limitées dans leur ordre. Ce qui fournit aux démocraties modernes des références fécondes à la fois pour éviter les débordements, pour assumer leurs tâches spécifiques, pour ne pas désespérer d'une histoire jamais abandonnée à elle-même (idée de Providence contre philosophie de l'histoire, ou espérance contre nihilisme). Le livre a finalement l'ambition de redonner force à des sources de pensée que la philosophie a feint de repousser alors qu'elle s'en inspire plus qu'elle ne le dit (idée du contrat liée à celle, biblique, de l'Alliance, idée de Souveraineté directement empruntée à la théologie, comme Jean Bodin, et bien d'autres).
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