Titre : | Saint Jérôme |
Auteurs : | Philippe Henne |
Type de document : | texte imprimé |
Editeur : | Paris : les Éditions du Cerf, 2009 |
Collection : | Histoire |
ISBN/ISSN/EAN : | 978-2-204-08951-7 |
Format : | 329p / Portrait en couv. |
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Résumé : |
Recension (in NRT 132/4 oct-déc 2010) L'A., dominicain, professeur à la faculté de théologie de Lille, publie à un rythme soutenu depuis quel-ques années: introductions à Ori-gène (NRT 128 [2006] 511) et à Hilaire de Poitiers (NRT 130 [2008] 472), vies de Grégoire (NRT 131 [2009] 289) et de Léon le Grand. Il offre ici, dans la collection "Cerf-Histoire", une vie de saint Jérôme. L'ouvrage est destiné au grand public. En six parties, il déroule les étapes de la vie du savant ascète sans ressentir le besoin de préciser sa méthode, ni les différentes interpré-tations possibles des événements parfois surprenants qui marquent cette vie, tels l'éclatement de l'expé-rience communautaire d'Aquilée, le départ soudain de Rome, la violence de la querelle contre Rufin. Cepen-dant les références précises des ouvrages de Jérôme et la bibliogra-phie finale permettront au lecteur d'aller plus loin s'il le désire. Suivre Jérôme, c'est s'engager à voyager dans toute la chrétienté des IVeme et Vème siècle. Le voyage n'est pas seulement géographique, il est aussi intellectuel et spirituel. Avec compétence, l'A. introduit son lec-teur aux multiples facettes ecclésia-les rencontrées et parfois affrontées par Jérôme: le catéchuménat à Rome, les diverses formes de la vie ascétique et monastique, la direc-tion spirituelle, les répercussions de Nicée, la traduction et les commen-taires bibliques, l'héritage d'Ori-gène, le christianisme et la culture, la nécessité des traductions alors que se creuse l'écart entre Orient et Occident, la crise pélagienne, la menace des invasions barbares! A la fin de chaque chapitre, un paragra-phe intitulé "conclusion" permet au lecteur de fixer en sa mémoire l'es-sentiel du chemin parcouru. Avec sympathie, un portrait se dégage d'un homme pour le moins complexe. En témoigne cette "conclusion": "[Jérôme] crie fort mais c'est pour se justifier. Il l'a montré dès le début de la querelle origéniste. (...) Le traducteur de la Bible n'est pas un spéculatif ni un dogmaticien. C'est un croyant fer-mement attaché à l'enseignement de l'Eglise, plus encore à sa hié-rarchie. (...) Que quelqu'un mette en doute son orthodoxie, il explose aussitôt, tout d'abord parce qu'il ne sait pas quoi répondre pour le contenu, ensuite parce qu'il craint de perdre l'estime et la confiance des prélats. L'enfant qui jouait jus-que dans les chambres des petits esclaves savait déjà qu'il pouvait tout se permettre s'il restait profondément uni à son père, le riche propriétaire terrien" (p. 245-246). Le mot de la fin adopte le point de vue de l'Eglise qui a reconnu la sainteté de cette vie: "Jérôme était passionné par Dieu et il en souffrit beaucoup. Mais aimer, n'est-ce pas souffrir?". - S. Dehorter |
Exemplaires (1)
Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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12/13506 | Livre | INSR Caen | 1er | Disponible |