Résumé :
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Face au thème de la mort, Grégoire de Nysse s’est exprimé aussi bien comme pasteur et prédicateur que comme philosophe et théologien. Certaines occasions étaient solennelles. Les trois oraisons funèbres de ce volume ont en effet été prononcées à Constantinople, en présence de l’empereur Théodose. La première porte sur Mélèce d’Antioche, qui présidait en mai 381 le concile de Constantinople I, la deuxième sur l’impératrice Flacilla et la troisième sur Pulchérie, la fille de l’empereur. Transposant sur le plan de la foi les motifs rhétoriques de louange et les arguments philosophiques de consolation, Grégoire y trouve l’occasion de traiter de politique ecclésiastique et de dresser un portrait modèle de la souveraine chrétienne.Le traité Sur les enfants morts prématurément approfondit la question du sort des défunts en s’attaquant à un problème fréquemment traité par des auteurs païens : comment justifier l’inégalité des vies humaines, la longue vie des méchants et la mort précoce des enfants ? Grégoire répond, comme les stoïciens, en se référant à la providence et à la finalité universelle, mais son explication en appelle surtout à la capacité de l’âme de comprendre Dieu : cette capacité, qui ne cesse de croître tout au long de la vie, si l’âme regarde vers Dieu et se purifie, doit se poursuivre dans l’éternité, tant pour les adultes que pour les enfants morts prématurément, tous promis à la béatitude.
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