Dans les milieux les plus divers, la question de la place des femmes fait l’objet de nombreux débats. Les communautés chrétiennes n’échappent pas à ce phénomène qui n’a rien de passager. Fidèles à leur désir d’analyser des faits liturgiques autour d’un thème déterminé, les organisateurs de ce 67e colloque liturgique « Saint-Serge » de Paris ont proposé, en été 2021, de réfléchir sur ce que dit un culte chrétien sur le ou les rôles des femmes dans une assemblée. Cette démarche induit également une réflexion sur la notion de féminité en général telle que la comprennent les diverses traditions chrétiennes, liturgiques en l’occurrence. L’objectif est un essai de dépasser certaines approches réductrices ou trop schématiques, parfois véhiculées en des milieux chrétiens. De telles approches sont explicables par un manque d’information, mais aussi par des phénomènes de méfiance ou de repli.
Par leurs contributions et leurs échanges, les travaux de cette rencontre ont permis de constater la nécessité d’un dépassement des genres dans l’exercice de tout ministère liturgique. En s’incarnant comme homme au masculin, le Christ a néanmoins assumé la nature humaine en sa totalité, au-delà d’une différenciation des genres. Cette réalité anthropologique pourrait aider à relativiser les diversités d’usages concernant l’exercice d’une fonction à telle ou telle personne.